Plusieurs organisations syndicales de l’Education nationale (notamment FSU, FNEC FP – FO, CGT Educ’Action, SUD éducation) appellent à une grève du personnel éducatif et à des manifestations ce jeudi 1er février 2024.
Cette grève concerne les enseignants, AESH et autres personnels éducatifs.
Cette grève pourrait impacter nos écoles.
Contrairement à l’enseignement secondaire, à l’école primaire (maternelle et élémentaire), les enseignants grévistes sont connus à l’avance (jusqu’à 48h avant), et les parents peuvent donc être informés afin de prendre leurs dispositions. Pour ce jeudi, plusieurs enseignants de l’école élémentaire ont d’ores et déjà déclaré leur intention de grève.
Service minimum d’accueil
La ville de Montpellier met en place un service minimum d’accueil à destination des écoliers sur l’ALSH Asterix à Grammont.
Avenue Albert Einstein Domaine de Grammont
34000 Montpellier
Seuls pourront être accueillis les enfants scolarisés dans les écoles dont plus de 25% des enseignants sont en grève (ce qui devrait être le cas ce jeudi à Jeanne d’Arc) et sous réserve que leur enseignant habituel soit lui-même gréviste.
Le service minimum d’accueil fonctionne selon les horaires suivants : de 8h30 à 12h et de 14h à 16h45. Entre 12h et 13h45, aucun service de restauration n’est assuré: un pique-nique « tiré du sac » (sous la responsabilité des parents) est toutefois possible.
Les inscriptions se font le matin même (de 8h30 à 9h) obligatoirement et sur place.
Dans la panade ?
L’APEX met à votre disposition une page de Petites annonces afin de pouvoir vous organiser entre parents pour assurer la garde de vos enfants.
Les raisons de la colère
Les organisations syndicales dénoncent la crise de recrutement, imputée à des salaires peu attractifs, et la dégradation de leurs conditions de travail et demandent l’abandon des réformes récemment annoncées.
Ils réclament notamment une augmentation de leurs salaires ainsi que des mesures salariales pour les AESH (Accompagnants des élèves en situation de handicap) et les AED (Assistants d’éducation -en collège et au lycée), et réclament l’abandon des suppressions de postes annoncées pour la prochaine rentrée scolaire, et qui ont été justifiées par la baisse des effectifs des élèves due à la démographie.
A cause de la baisse de la démographie, depuis quelques années, les effectifs des élèves sont en baisse : la prochaine année scolaire (2024-2025) verra ainsi une diminution de l’ordre de 83 000 élèves.
En 2023, l’effectif des élèves dans le premier degré public était déjà en baisse de plus de 77 000 élèves (2 700 élèves en moins à la rentrée 2023 dans le second degré public).
D’après les syndicats, au contraire, le maintien du nombre de postes d’enseignants conjugué à cette baisse du nombre d’élèves permettrait d’alléger les effectifs d’élèves par classe et de mieux assurer les remplacements.
Les organisations syndicales demandent également le recrutement de davantage de personnels dans « l’ensemble des équipes pluriprofessionnelles », et dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail et la perte de sens de leur métier.
Les syndicats réclament :
- La défense de l’enseignement spécialisé et adapté, le maintien et la création de places supplémentaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux.
- Un statut de fonctionnaire et un « vrai salaire » pour les AESH, des recrutements d’AESH et plus de moyens humains.
- L’abandon des mesures prises dans le cadre de l’acte 2 de l’Ecole inclusive et l’ouverture de discussions avec les organisations syndicales sur la base des revendications des personnels.
- le retrait du projet de réforme du lycée professionnel
Les syndicats dénoncent également les mesures du “Choc des savoirs” annoncées par le précédent Ministre de l’Education nationale qui, selon eux, « revient sur l’objectif de démocratisation et aggrave les inégalités » et met à mal la liberté pédagogique des enseignants.
Sources :
https://www.education.gouv.fr/rentree-scolaire-2024-des-moyens-renforces-pour-mettre-en-oeuvre-le-choc-des-savoirs-380376
https://www.sudeducation.org/communiques/greve-unitaire-le-1er-fevrier-salaires-postes-conditions-de-travail-reformes-education-en-danger/